Parité : la proportion de femmes-maires est de 7,8% dans les communes de moins de 3 500 habitants, elle tombe à 5,3% dans celles ayant entre 9 000 à 29 999 habitants, et à 2,9% dans les villes de plus de 100 000 habitants

Au soir du 18 mars, on comptera 50 000 femmes parmi les 100 000 élus municipaux des communes de plus de 3 500 habitants. On en comptait à peine la moitié en 1995. Une révolution pour le monde politique, conséquence directe de l'application de la loi sur la parité. Le texte adopté par le Parlement le 6 juin 2000 oblige les listes présentées dans les 2 767 villes de plus de 3 500 habitants à comporter - à une unité près - autant d'hommes que de femmes. Il précise qu'au sein de chaque groupe entier de six candidats dans l'ordre de présentation de la liste doit figurer un nombre égal de candidats de chaque sexe''. Une disposition qui doit éviter que les candidates se voient reléguer en queue de liste, où elles auraient peu de chance d'être élues. La loi stipule par ailleurs que cette règle de la parité s'applique également aux listes de second tour, issues de la fusion des listes présentes au premier. En cas de non-respect de la parité, la sanction serait sans appel : la liste serait tout simplement rejetée, et son enregistrement par la préfecture refusé. Au-delà des municipales, la loi du 6 juin 2000 concerne aussi bien les scrutins européens et sénatoriaux - hommes et femmes devront alors strictement alterner sur les listes – que les scrutins législatifs - les partis devront présenter un nombre sensiblement égal d'hommes et de femmes, avec un écart maximal de 2%, sous peine de sanction financière. L'objectif est d'accroître la représentation des femmes en politique. Car les résultats des dernières municipales de 1995 n'étaient guère brillants sur ce plan : les conseils municipaux comportent à l'heure actuelle 21,8% de femmes (110 324 sur 505 986 conseillers), la proportion de femmes parmi les maires tombant même à un petit 8 % (2 955 sur 36 516 communes). Encore la représentation des femmes connaît-elle de fortes disparités selon les communes : plus les villes sont importantes, moins ces dames y sont présentes. Ainsi, si la proportion de femmes-maires est de 7,8% dans les communes de moins de 3 500 habitants, elle tombe à 5,3% dans celles ayant entre 9 000 à 29 999 habitants, et à 2,9% dans les villes de plus de 100 000 habitants. Si elle devrait bouleverser le paysage politique, la loi sur la parité a ses limites. En particulier, elle ne s'applique pas aux communes de moins de 3 500 habitants, alors même qu'un tiers des Français y vivent. Là, on se contentera donc de compter sur un éventuel “ effet parité ” qui pousserait les “ petits ” maires à faire comme les “ grands ”. c=http:

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